Equipements
routiers dans le Sud Manche
Par le groupe de travail
«Infrastructures»
Les projets de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel et d’extension des ports de Granville sont de nature à renforcer leur rayonnement, leur attractivité et vont profiter ainsi à tout le Sud Manche... pour peu que les liaisons routières nécessaires à un acheminement convenable des visiteurs vers ces sites (et en provenance de ces sites) puissent assurer correctement leur fonction.
1.Innerver le territoire
Certains équipements routiers
structurants (2x2 voies) vont être précédés de l’aménagement de «bandes
multifonctions» consistant en un léger élargissement sur les accotements
permettant une meilleure sécurisation du réseau et facilitant les dépassements
Il faut mettre l’accent sur
l’aménagement de certains axes dans la programmation des investissements
routiers et notamment sur:
L’axe
Granville-Avranches (RD 973):
Avec la nécessité de réaliser
au plus vite les déviations de Sartilly, Saint Pair sur mer, et de Marcey les
Grèves dans son raccordement avec l’A84. Les ouvrages de sécurisation sur le
reste de l’itinéraire constituent un
aménagement transitoire en attendant une mise à 2x2 voies de l’ensemble du
tracé.
L’axe Granville-Coutances (RD 971):
De la même façon, les déviations de Coudeville sur mer, Quettreville sur Sienne et Orval s’imposent en complément des ouvrages de sécurisation du reste de l’itinéraire, dans la continuité de l’axe Granville-Avranches.
L’axe Granville-Coutances (RD 971):
De la même façon, les déviations de Coudeville sur mer, Quettreville sur Sienne et Orval s’imposent en complément des ouvrages de sécurisation du reste de l’itinéraire, dans la continuité de l’axe Granville-Avranches.
L’axe Paris-St Malo par le Mont Saint Michel (RN 176,
RD 976) :
Des travaux restent à réaliser
entre la limite de l’Ille et Vilaine (RN 176) et l’A84 pour la mise à 2x2 voies
en partie réalisée.
Le contournement de
Saint-Hilaire-du-Harcouët représente un tronçon essentiel sur cet axe et des
équipements de sécurisation sont nécessaires, notamment entre Ducey et
Saint-Hilaire-du-Harcouët et entre Le Teilleul et le Département de l’Orne.
2. Les critères de priorités dans la réalisation
des ouvrages routiers :
La sécurisation des routes est
une bonne chose en soi et il convient d’y insister, mais les critères de
développement du territoire, de proximité d’une 2x2 voies, d’interconnexion des
modes de transports (aéroports internationaux, liaisons ferroviaires,
maritimes) doivent aussi être pris en compte dans le classement des ouvrages
routiers prioritaires. Pour ce qui est du cas particulier de l’axe
Granville-Avranches, ayons en tête que c’est l’axe le plus fréquenté du
Département, et rappelons que le parti d’en faire une voie rapide a pesé dans
le démantèlement et le déplacement de certains services de l’hôpital de
Granville vers l’hôpital d’Avranches.
Ces critères détermineront les
priorités et l’avancement des études en vue d’améliorer le réseau routier (en
effet, l’avancement des études n’est qu’une conséquence des choix et ne doit
pas en être l’origine, si ce n’est le cas particulier d’études liées à un délai
de validité de DUP).
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Assurer
le désenclavement du réseau ferroviaire du Sud-Manche Pourquoi
? Et Comment ? - Par Pierre Troude
Pourquoi
?
Du Nord au
Sud, c’est un tracé «en marche d’escalier», la
Ville-Préfecture, et les deux Sous-Préfectures à Coutances et à Avranches, sont
desservies. Mais Granville, troisième pôle urbain du Département, demeure à
l’écart.
D’Est en
Ouest, la ligne Paris-Granville avec ses cinq
allers et retours quotidiens constitue bien la pénétrante dont la gare terminus
connaît un regain de fréquentation : +
14 %, ces dernières années, en dépit d’avanies quant à la ponctualité
provoquée notamment par un matériel à bout de souffle. Mais si de réelles
améliorations sont perceptibles, une lacune fondamentale demeure : la gare
terminus n’est toujours pas, à ce jour, reliée de façon directe aux deux
capitales régionales Caen et Rennes.
Comment
?
Trois
étapes, à trois échéances distinctes, sont nécessaires :
Première
étape : la mise en service dans le cadre des
horaires de l’hiver de 2011/2012 d’une prolongation, depuis Coutances sur
Granville, desserte déjà assurée par les rames automotrices 73 500, reliant 10
fois par jour Caen à Coutances. Le Conseiller Général de Granville en a saisi,
depuis l’an passé, le Président du Conseil Régional. Aucune réponse à ce jour,
alors que le principe d’une desserte Caen-Granville trois fois par jour avait
été retenu, lors d’une réunion à Pontorson, du comité de la ligne Caen/Rennes.
Remarque doit être faite en rappel : le raccordement direct, dit « triangle de
Folligny » retenu dès l’année 1995 par le Conseil Régional existe. Il a été
achevé, l’an passé. Son utilisation permet donc de réaliser sans plus attendre
cette première étape du désenclavement.
Seconde
étape : prenant en considération les
fréquentations de l’actuelle liaison ferroviaire Caen/Rennes (excluant
Granville) le constat est sévère : au centre du parcours, entre Coutances et
Avranches, la ligne se meurt ! Sur l’année, guère plus de 10 % des passagers
font le parcours « bout à bout ». En revanche la fréquentation est excellente,
et en progrès, sur les « bouts de ligne » vers Caen et vers Rennes. Comment
obtenir la fréquentation du Caen/Rennes dans sa partie centrale ? En assurant
la desserte régulière de Granville et de son potentiel de clientèle, lié aux 28
000 résidents du pôle urbain Granvillais. A quelle échéance ? Le service
d’hiver 2012/2013 serait un bon objectif. L’annonce sur les quais des gares de
Caen, et de Rennes, de la desserte sur Granville constituera, pour la promotion
touristique comme pour la fréquentation, le « bond en avant »… et le
désenclavement ferroviaire du Sud-Manche deviendra, de ce fait, une réalité.
Troisième
étape : l’amélioration des services sur la
transversale Paris-Granville, liée à l’affectation sur ce parcours en 2013 des
15 nouvelles rames REGIOLIS, financées par le Conseil Régional.
Deux
«exigences» à cet effet :
-quant au temps de parcours, lié aux arrêts intermédiaires,
on retient une durée de trois heures avec cinq arrêts intermédiaires: L’aigle,
Argentan, Flers, Vire et Villedieu.
-quant
au terminus à Paris : la gare Montparnasse, et non plus l’arrière-gare de
Vaugirard, est désormais accessible, dès la mise en service des Régiolis
matériel, bi-mode et bi-tension, ce qui permet l’accès aux quais électrifiés de
la grande gare Parisienne.
Pour les
usagers, sans cesse plus nombreux, la conviction du désenclavement serait alors chose
acquise.